Le Coran est clair :
1/ Aucun habit islamique imposé
2/ Recommandation de discrétion
3/ Pas de signe ostensible
Ni la nudité ni le sexe ne forment un péché en islam pur, encore moins le voile prétendument islamique qui est, au mieux, une constante anthropologique méditerranéenne.
Enlever son voile dans certains lieux publiques n’est pas un acte interdit par le Coran
C’est un respect des règles de laïcité en France
Les experts islamologues l’affirment, certains imams continuent à le nier.
Fondation de l'islam de France: "Il n'y a jamais eu de voile islamique"
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Il n’y a jamais eu de « voile islamique ». Le « voile », lui-même, n’est pas précisé dans le Coran. Tout au plus y est-il question d’une sorte de cape, dans un récit situé dans le temps et dans l’espace. La notion de tenue ou d’habit « islamique » ne recouvre aucune réalité concrète ou historique. L’islam ayant épousé des coutumes et s’étant acclimaté de cultures très diverses au cours de l’histoire, il n’a jamais codifié un habit canonique.
Source Facebook Fondation de l’islam de France 2 déc 2021
Tareq Oubrou, imam de Bordeaux: je n’ai trouvé aucun texte qui oblige la femme à se couvrir la chevelure"
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Pour une visibilité discrète Tareq Oubrou (« imam de Bordeaux »)
En 2012 il déclare à L’Express : « Quant au voile, je n’ai trouvé aucun texte qui oblige la femme à se couvrir la chevelure ». En mai 2016, l’organisation terroriste État islamique lance une fatwa contre lui, appelant à son assassinat.
Nous avons vu que , pour l’islam, Dieu communique avec les Hommes à distance. Il reste derrière un voile (Cr. 42, 51). Dieu est pudique et aime la pudeur, selon un hadith du Prophète (Abu-Dâwûd). Et qui dit pudeur dit discrétion. Obligatoirement. Ce fait théologique est important. Et puisque le musulman est appelé à imiter Dieu, il doit être pudique et donc discret.
L’habit ne doit donc être ni ostentatoire ni provocateur. Toute tenue qui sort des normes de pudeur vestimentaire d’une société est fortement condamnée sur le plan moral par le Prophète (Abû-Dâwûd,). Cette règle concerne autant les vêtements des hommes que ceux des femmes. C’est pourquoi il n’y a pas d’habit islamique tel qu’on l’entend aujourd’hui, comme le « foulard islamique » ou « voile islamique ». Cela n’a pas de sens.
L’islam est une religion d’abstraction. Il ne cherche pas à créer une rupture entre le profane et le sacré par des signes extérieurs. Mais au fil de l’histoire, les symboles des cultures et des systèmes politiques au sein desquels l’islam fut accueilli, interprété, puis transmis à travers les générations ont fini par devenir les siens. Or, il n’y a pas de symbole religieux en islam si ce n’est une visibilité culturelle. Vêtements islamiques, architecture (minaret) ou musique sacrée, couleur islamique (le vert notamment), croissant musulman… Tout cela n’a pas de sens théologiquement parlant. L’islam ne connaît pas non plus d’objets de culte, comme la kippa pour les juifs ou la croix pour les chrétiens.[…]
Extrait du livre « Quelle place pour l’Islam dans la République ? pour les Nuls – ça fait débat « – – Tareq Oubrou – p100 à 101 (FIRST Édition – 2021)
Source: Facebook Voix d’un islam éclairé /Mosquée Simorghpatrick de salve 15 déc. 2021
Collectif islamologues: "Se couvrir les cheveux n'est pas explicitement mentionné"
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Concernant le voile, nous pensons qu’il revient à chaque femme de décider pour elle-même A chaque femme d’exercer sa liberté individuelle, sans céder aux injonctions d’autrui, quelles qu’elles soient. Dans les versets sur le voile, le Coran invite avant tout à la pudeur et à la modestie, les femmes comme les hommes (24-30-31). Se couvrir les cheveux n’est pas explicitement mentionné (24-30-31 ; 33-59), c’est une question d’interprétation personnelle. Certaines femmes voient dans le voile une question de foi personnelle, d’autres non. Le voile est une affaire de choix individuel.
Source: Article d’un collectif d’islamologues dans le journal Le Monde 16 avril 2021
Asma Lamrabet: Il faut cesser d’utiliser le voile comme un critère d’évaluation des femmes musulmanes
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Asma Lamrabet, une théologienne de l’islam nous parle du voile
Son livre: Femmes et hommes dans le coran
« Hijab désigne en arabe rideau, séparation, cloison, autrement dit, tout ce qui cache et dissimule quelque chose. Cela correspond en français au terme de « Voile » qui voile, autrement dit, masque et protège quelque chose. Le synonyme de Hijab en arabe c’est « Satr » et correspond à toute chose qui sépare comme un mur, un paravent ou tout autre séparation virtuelle.
On retrouve le sens de ce terme dans les versets coraniques suivants : « Quand tu récites le Coran, Nous plaçons un rideau invisible (Hijab) entre toi et ceux qui ne croient pas à la vie future » Coran 17 ;45.
« Il n’est pas donné à un homme, que Dieu lui parle directement, si ce n’est pas inspiration ou derrière un voile (Hijab) ou par l’envoi d’un messager qui lui révèle, par Sa permission, ce qu’il veut. » Coran 42 ; 51.
Mais le verset qui a été le plus souvent utilisé pour prouver « l’obligation » de voiler les femmes et dans lequel on retrouve encore un fois le terme de Hijab[1] est celui qui affirme : « Ô croyants n’entrez dans les demeures du prophète que si vous êtes invités….Quand vous demandez quelque chose aux épouses du Prophète, faites lé derrière un voile (Hijab)… » Coran 33 ;53. «
En conclusion : voile, ce n’est pas une obligation c’est une manipulation d’interprétation par des hommes
Source: Extrait du livre « Femmes et hommes dans le Coran : quelle égalité ? »
Passages clés:
Confusion khimar (ou foulard) et Hijab
Il est tout a fait clair que le terme de Hijab ne correspond absolument pas à la signification qu’on lui donne actuellement et qui est celle du foulard recouvrant la tête et qui est, dans la même logique, incorrectement traduite en français par l’expression Voile. Le Hijab n’a absolument rien à voir avec une quelconque tenue islamique des femmes, il s’agit comme on l’a vu, d’un symbole de séparation, entre la vie publique et la vie privé du temps du prophète et qui a eu pour but la consécration des épouses du prophète en Mères des croyants.
Sacraliser le Hijab et soustraire du vocabulaire islamique le Khimar c’est inventer un nouveau code social pour cautionner islamiquement parlant la séparation entre les hommes et les femmes.
C’est d’ailleurs ce qui s’est passé dans toutes les traditions religieuses où le voile, réduit à son sens étymologique, à savoir, celui de « cacher », a été l’outil incontournable de la soumission de la femme à l’ordre patriarcal.
Totalement invisible, la femme « voilée » derrière un Hijab, imposée par la loi des Hommes et non de Dieu deviendra paradoxalement la seule image visible d’un islam en décadence.
La confusion entretenue entre Hijab et Khimar est finalement politiquement très subtile et elle sert avant tout les intérêts des différentes idéologies en cours. Aussi bien les musulmans radicaux, que les tenants de l’islam étatique officiel sans oublier les nouveaux penseurs de l’islamophobie moderne. Tous, se font une joie d’ériger le « voile » ou Hijab, en étendard de l’islam d’aujourd’hui, à défendre ou à vilipender, c’est selon… mais au fond c’est la même logique d’exclusion qui les motive…
La foi ne se mesure pas à travers ces critères d’apparence et on ne peut se permettre de porter des jugements de valeurs sur les personnes en fonction de leur comportement vestimentaire.
Le voile, un symbole, un emblème, un drapeau, un étendard...
Port du voile, un message séparatiste face aux autres ?
» Je porte le symbole d’une idéologie totalitaire, je veux m’extraire de votre société qui me révulse et dont je ne veux pas faire partie «
« Vous n’êtes pas digne de me voir, de voir mon corps. Votre regard me salit. »
« Nous sommes la meilleure communauté votre regard nous importune (sic coran) »
Le voile c’est imposer sa présence aux autres, c’est s’approprier l’espace public.
Comment un athée peut il se comporter
en face d’une femme voilée
qui souhaite dialoguer avec lui
La réponse d’un anonyme athée: « Ça dépend de son attitude »
4 cas
Cas 1:
la femme voilée porte le voile par obligation, par peur, par pression familiale ou pression sociétale
« Ca m’attriste et j’ai donc de la compassion. Ces femmes voilées sont victimes d’une culture de viol, où les femmes sont tenues responsables de la libido et des mauvais comportements sexuels des hommes.
Si elles ne demandent pas d’aide spécifique, je n’ai pas trouvé d’attitude très satisfaisante, je m’écrase, faute de ne rien pouvoir faire sur le champ. »
Cas 2:
La femme voilée est une gamine portant le voile en pensant braver un interdit
pour faire un pied de nez à la société ou pour se mettre en valeur
« Je les ignore. Ça leur passera! (peut-être) »
Cas 3
La personne porte le voile par conviction religieuse
alors qu’il n’y a aucune obligation dans le coran
« J’essaye de comprendre ses références religieuses et de les démonter dans un dialogue constructif »
Cas 4
La femme voilée porte le voile avec orgueil
« Je ne veux rien avoir à faire avec vos valeurs non-islamistes que je conteste »
« Ca me révulse. Je ne méprise pas la personne mais son comportement car elle porte haut et fort le symbole d’une oppression totalitaire qui veut ma mort en tant qu’athée. Je ne peux pas rester neutre. Le fait que quelqu’un porte une idéologie qui veut ma mort m’autorise à mépriser son comportement. Donc, si la situation se présente, je lui signifie, de façon courtoise mais ferme, mon dédain à son égard, non pas à sa personne mais à l’étendard qu’elle porte et les valeurs s’y rattachant, c.a.d.:
soumission au patriarcat
inégalité homme femme
violences physiques (lapidation, excision forcée, circoncision non consentie),
peine de mort pour apostasie
homophobie et peine de mort pour homosexualité
peine de mort pour mécréance »
Syndrome de Stockholm
Comment certaines femmes peuvent elles adhérer à une religion misogyne, faite par et pour les hommes ?
Une sorte de syndrome de Stockholm, une acceptation de soumission sous contraintes : la victime finit par avoir de l’empathie envers son bourreau.
Des nonnes voilées sont heureuses d’avoir pour mari Jésus, être asservies, c’est leur bonheur. Une femme endoctrinée par la religion est incapable de voir qu’elle est esclave d’un système de domination établi par les hommes.
Mais l’asservissement volontaire reste de l’asservissement.
Le voile, une insulte aux hommes civilisés
Le voile est une expression de mépris vis-à-vis des autres, qu’ils soient croyants ou athées. Il exprime:
« Vous n’êtes pas digne de voir mes cheveux »
« Les hommes ne sont pas capables de se retenir. Le voile réduit leur excitation qui risque de les amener à m’agresser sexuellement »
« L’homme ne sait pas se contrôler, le voile l’empêche de s’exciter, ça me protège »
« Avec mon voile je me protège de votre regard qui salit ma pureté »
Hommage à Atatük, laïque et anti-voile
Mustafa Kemal Atatürk (1881-1938)
Fondateur de la Turquie laïque
« Mais pourquoi nos femmes s’affublent elles encore d’un voile pour se masquer le visage. et se détournent elles à la vue d’un homme ?
Cela est-il digne d’un peuple civilisé ?
Camarades, nos femmes ne sont-elles pas des êtres humains, doués de raison comme nous ?
Qu’elles montrent leur face sans crainte, et que leurs yeux n’aient pas peur de regarder le monde
Une nation avide de progrès ne saurait ignorer la moitié de son peuple »
Mustafa Kemal Atatürk Wikipedia
Vidéos
Le voile: des questions et des réponses
1.Historiquement, d’où vient le voilement des femmes, est-ce une particularité de l’islam ? 2. Quel est la réalité du voilement au niveau théologique ? Dans le Coran et plus largement dans la littérature « canonique » islamique ? 3. De quoi le voile « islamique » est-il le nom ? (au niveau symbolique et politique) 4. Pourquoi cette résurgence, somme toute assez récente, au niveau historique, du voile ? 5. Comment faire évoluer les mentalités autour du voile au niveau théologique et politique ? 6. Comment faire comprendre aux féministes françaises que porter le voile n’est pas une liberté comme les autres ?
Vidéo YouTube chaîne « Razika Adnani » interview par Cyril Chevrot en français 59 min
Voile: qu’en pensent les 7 imams les plus connus d’Internet en France?
parmi 6 interprétations possibles:
1/Se voiler est facultatif dans l’islam. 2/ Se voiler est seulement une recommandation dans l’islam. 3/ Se voiler est un devoir dans l’islam. 4/ Se voiler est une obligation dans l’islam. 5/ Ne pas se voiler est une désobéissance dans l’islam. 6/ Ne pas se voiler est un péché dans l’islam.
Vidéo de la chaîne YouTube « Majid Oukacha » en français de 33 min
Qui a inventé le voile obligatoire?
De l’Antiquité aux mollahs iraniens, comment un simple morceau de tissu régit le destin des femmes ?
Vidéo de la chaîne YouTube « Passé sauvage » en français de 24 min
Aux origines du voile
Si aujourd’hui le voile est sujet à débat voire à polémique, il n’en a pas toujours été ainsi. Pour mieux comprendre ces questions, remontons aux origines du voile, estimées autour des années – 1 000 avant J-
France Culture
Port du voile: que dit le Coran ?
– Anne-Sophie Monsinay, femme imame, dévoile ce que dit le Coran au sujet du port du voile. « Très imprécis », le texte ne « mentionne pas de couvrir ses cheveux » mais ne l’interdit pas non plus.
Vidéo YouTube de la chaîne « RTL » en français de 10 min
Le voile: soumission et patriarcat hérités de l’Antiquité
Décrié, revendiqué, parfois instrumentalisé : le voilement des femmes a traversé les époques depuis l’Antiquité. Mais pour la philosophe Sylviane Agacinski, qu’il soit d’ordre social, religieux ou par tradition, le voile reste empreint d’un héritage patriarcal et sexiste.
Vidéo YouTube de la chaîne « 28 minutes » en français de 4 min
Livres
Le combat de deux femmes contre le voilement en Amérique du Nord
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Masih Alinejad (USA) et Yasmine Mohammed (Canada)
de culture arabo-musulmane,
hashtag : « #LetUsTalk » « Laissez-nous parler ») sur les réseaux sociaux.
Elles dénoncent la censure qui pèse sur la critique du port du voile en Occident.
Yasmine Mohammed, militante des droits de l’homme, défend les droits des femmes vivant dans des pays à majorité musulmane, ainsi que ceux des personnes qui luttent contre le fondamentalisme religieux en général. Elle est la fondatrice de Free Hearts Free Minds, une organisation qui apporte un soutien en matière de santé mentale aux membres de la communauté LGBT et aux libres penseurs vivant dans des pays à majorité musulmane, où ces deux « crimes » peuvent être punis d’exécution. Son livre, Unveiled, est un mémoire/polémique qui évoque son enfance dans un foyer islamique fondamentaliste et son mariage arrangé avec un membre d’Al-Qaeda. Elle y fait la lumière sur le traumatisme religieux dont tant de femmes sont encore incapables de parler aujourd’hui.
Pour le le médecin Sherif Emil , « le hijab, le niqab et la burqa sont des instruments d’oppression pour des millions de filles et de femmes dans le monde qui n’ont pas la possibilité de faire un choix ».
« Au Canada, on m’a imposé le hijab à 9 ans et le niqab à 19 ans. J’ai été reniée et menacée de mort parce que j’avais choisi ce que je voulais porter sur mon corps. En Occident, on me dit qu’en racontant mon histoire, je vais provoquer de l’islamophobie. Je suis une femme du Moyen-Orient et j’ai peur de l’idéologie islamique. Yasmine Mohammed » #FreeFromHijabhttps://t.co/c2e6eGYnZRpic.twitter.com/cjG6QX2Z0h
Dans son livre Unveiled : How Western Liberals Empower Radical Islam , Yasmine Mohammed explique que la société canadienne et les médias, principalement la gauche libérale nord-américaine, ne « comprennent pas que le voile n’ est pas un vêtement culturel ». Mohamed Yasmine Verser, « les défenseurs du multiculturalisme croient judicieux de défendre le voile parce qu’ils ne voient pas que ce n’est pas l’affirmation d’un style ou d’une culture mais une idéologie religieuse ; une idéologie misogyne pour laquelle, dans certains pays, les femmes sont tuées ».
« Nous vivions de façon « séparatiste », nous n’étions pas du tout intégrés »
« Le nouvel époux de ma mère avait déjà une femme, nous étions la deuxième famille. Nous vivions dans la bulle de la charia, pas comme des Canadiens. En France, vous diriez que nous vivions de façon « séparatiste », c’est-à-dire que nous n’étions pas du tout intégrés », témoigne-t-elle auprès de Marianne. Après avoir subi des violences, elle parvient à prévenir la police grâce à l’un de ses professeurs. Le juge canadien devant lequel l’affaire est arrivée a estimé qu’il n’avait pas à interférer avec le mode de vie d’une famille arabe.
LE VOILE COMME « CLEF » D’ENDOCTRINEMENT
« Plus tard, j’ai subi un mariage forcé avec un homme dont j’ai appris qu’il appartenait à Al-Qaida. J’étais vêtue de noir de la tête aux pieds. » Yasmine accouche d’une petite fille. « C’est pour elle que je suis partie. J’ai décidé de suivre des études de religion à l’Université. C’est là que j’ai pu déconstruire l’endoctrinement islamiste », explique-t-elle aujourd’hui.
« Pour toutes ces raisons, je considère que c’est très important aujourd’hui de pouvoir parler du voilement des femmes. C’est en décidant de ce que les femmes mettent sur leur tête que le patriarcat islamiste décide de ce qu’elles peuvent ou non avoir dans la tête. » Pour la militante, le retrait du voile est la « clef », le premier pas vers la sortie de l’endoctrinement. « En tout cas, c’est ce qui ressort de mes conversations avec les femmes, très nombreuses, avec qui j’échange tous les jours. » L’accusation « d’islamophobie » adressée au Dr Sherif Emil et les excuses du Journal de l’Association médicale canadienne ? « C’est tout simplement restaurer le délit de blasphème. Contrairement aux pays musulmans, cette censure ne vient pas du haut, de l’État, mais de la base, de la société », déplore-t-elle.
LA TRAHISON DU FÉMINISME
Yasmine Mohammed tient à rappeler à Marianne l’objet initial du voilement : « Séparer les femmes libres des prostituées. C’est tout l’objectif, séparer les femmes pures, les bonnes musulmanes, des femmes impures. Il y a un mot dans le lexique féministe pour ça : ça s’appelle du « slut shaming » (fait d’insulter ou de harceler une femme en raison de sa liberté sexuelle). » Difficile, dès lors, d’accepter qu’en Occident, une partie de la galaxie féministe ait fait, au nom de l’intersectionnalité, de la défense de la liberté de se voiler l’une de ses grandes causes – une « trahison complète de la sororité et du féminisme » pour Yasmine Mohammed.
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#LAISSE-NOUS PARLER
Une réaction à laquelle Masih Alinejad, militante qui s’est engagée contre l’obligation du hijab dans les pays arabes, a été souvent confrontée aux États-Unis. « Quand je suis arrivée aux États-Unis, on m’a dit que si je partageais mon histoire, je risquais de nourrir l’islamophobie », regrette-t-elle auprès de Marianne. D’origine iranienne, elle vit aujourd’hui outre-Atlantique où elle a été naturalisée. Masih Alinejad témoigne de la difficulté qu’elle rencontre à mobiliser les personnalités politiques américaines, et particulièrement les femmes, sur ce sujet. « Les élues ne veulent pas prendre position. Un exemple frappant : en Occident, vous avez le « World Hijab day », qui consiste à promouvoir la liberté des femmes de porter le hijab. Mais une l’initiative inverse pourrait-elle être envisagée ? » Masih Alinejab a contacté les militants à l’origine de cette journée, leur proposant de se joindre à sa campagne contre le voilement forcé : « ils m’ont tout simplement bloquée », complète-t-elle.
Please listen to what I say in this video and never say that Middle East has so many “bigger problems” and hijab is a small issue.
For removing such a small piece of cloth women are paying a heavy price in Iran.
Join our new campaign called: #LetUsTalk pic.twitter.com/FTKQLCeqBn
— Masih Alinejad 🏳️ (@AlinejadMasih) January 7, 2022
Des avertissements qu’on lui a également adressés lorsqu’elle a été invitée au Parlement européen, pour défendre la liberté des femmes à porter le burkini. « J’ai dit qu’il était incohérent de défendre cette liberté sans défendre également la liberté des femmes à ne pas porter le voile. En Europe également, on m’a répondu que c’était un sujet sensible. » C’est cette « normalisation » du hijab dans les sociétés occidentales qui inquiètent particulièrement la militante. Et le manque de soutien des mouvements féministes occidentaux, qu’elle espère encore voir se « joindre à nous. Elles doivent nous laisser parler et écouter ce qu’on a à dire. » Et parvenir à débattre de la question sans s’arrêter à la seule notion de liberté individuelle.
« Vous n’êtes pas vraiment libre : vous pouvez porter le hijab et être une bonne fille, ou ne pas le porter et risquer l’enfer , balaie Yasmine Mohammed. Mais la liberté individuelle, c’est de pouvoir le porter ou non. » Selon elle, les notions de liberté individuelle et d’islamophobie servent une stratégie précise : celle des courants fondamentalistes islamiques. « Les djihadistes tuent des gens. Les islamistes, eux, inventent l’islamophobie. L’objectif est le même : interdire la critique de leur idéologie. »
Masih Alinejad
Voilà mon vrai moi, même si je risque d’être pendue par les cheveux
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« le vent dans mes cheveux » par Masih Alinejad
Ces mémoires racontent l’histoire extraordinaire d’une femme, Masih Alinejad, journaliste et militante impressionnante originaire d’un petit village d’Iran, qui a surmonté une énorme adversité pour se battre pour ce qu’elle croyait vraiment et a fondé un mouvement majeur pour les femmes du monde entier en retirant simplement son hijab.
Yasmine Mohammed
« Dévoilé : Comment les libéraux occidentaux donnent du pouvoir à l’islam radical » par Yasmine Mohammed
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